Harmonie Orgue Etel

Chers Adhérents, Amis mélomanes de ND des Flots à Etel,

L’année 2015 fut de nouveau une bien belle année, marquée par des concerts très variés dans les thèmes, entre classique, celtique, musique gospel ou musique américaine… avec une centaine d’auditeurs quand ce n’est plus(…), à chaque concert, et une dizaine de concerts, soit en moyenne autour de 1200 auditeurs par an.

Nous avons continué de porter, avec votre présence et votre soutien, l’espoir que l’on verrait un jour proche un vrai orgue à Etel, pour valoriser le lieu, pérenniser les concerts, agrémenter les offices ou commémorations, et permettre l’enseignement musical. Déjà les « master classes » bombarde et orgue en lien avec l’ADMAS et TI DOUAR ALRE témoignent de cette réalité.

Pour un orgue à tuyaux, se pose le rôle la mairie qui est concernée dans un lieu où elle assume le titre de propriété en référence avec la loi de 1905….HOE est une association : elle n’est pas légitime non plus (seule) à financer – avec des adhérents et donateurs privés – un instrument de musique qui sera remis gratuitement à un propriétaire public. Il y a donc débat….

Pour faire lien, HOE est un trait d’union pour ce projet clairement affiché dans les statuts d’association loi 1901! Ceci nous a valu d’être détenteur d’un agrément fiscal (….) dès fin 2011. Et nous avons acquis (HOE) un premier orgue « numérique » en 2012.

Nous avons bien entendu et reçu les vœux du Maire début janvier 2016 pour notre association, se félicitant des concerts en l’église d’Etel, et affichant l’attente d’une concrétisation d’un dossier pour l’orgue. Nous continuerons bien sûr d’informer de nos démarches comme ce fut le cas depuis 2009.

J’insiste sur cet engagement auprès de l’Etat : depuis 2012 HOE reçoit des dons et délivre des reçus fiscaux, c’est l’article 19 de nos statuts, qui stipule qu’un orgue acquis avec cette aide sera bien entendu à disposition de tous, et pas dédié qu’au culte. Or, nous approchons désormais de 12000€ de dons recueillis, avant Credofunding, où la collecte visée est de 30000€.

Tout ceci est conforme avec la vraie éthique de la laïcité ! Celle-ci n’ignore pas l’Art et la Culture, la laïcité est en respect du domaine cultuel, la laïcité « autorise » des investissements dans des orgues au service d’une musique ouverte au public (comme c’est le cas dans la programmation musicale HOE)…et quand cet instrument a vocation aussi à l’étude et à des cours. Continuons à être ouvert à cet esprit fédérateur autour de « patrimoine et musique ».

Des gens mal renseignés ont cru pouvoir m’opposer une histoire d’orgue à Trélazé près d’Angers, où le Maire aurait été débouté pour avoir financé un orgue sur deniers publics. En fait le Conseil d’Etat a prononcé un jugement qui a clos cette affaire, et débouté le tribunal de Nantes.

Conclusion qui fait jurisprudence : un orgue s’il fonctionne aussi –non seulement pour le culte- mais aussi pour la formation musicale, et des concerts au profit d’un public large, est tout à fait finançable (pour partie) par des subventions publiques. Il suffit de lire ces sujets sur Internet pour s’informer réellement, ou lire des blogs spécialisés, tel celui de Harmonie Orgue Etel sur overblog, et d’autres ! ….Voilà j’ai dit, merci pour votre écoute! Nous continuerons à recevoir des facteurs d’orgue, à les consulter pour trouver l’orgue adapté à la tribune d'ETEL !!!

Jean-Yves Gouiffès.
Président HOE

En voilà une drôle d'affaire, mais très instructive qui en final a fait avancer et mieux préciser la législation du 9 décembre 1905, portant sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Marc Goua député-maire (PS) de cette ville, en douceur angevine, se voit proposer en 2002 un orgue pour l'euro symbolique. Voir photo ci-dessus.

Il y voit l'opportunité de le rénover, pour l'école de musique inter-communale. Coût de l'opération 100.000€. Il fait placer l'orgue dans l'église de Trélazé, impliquant son usage aussi pour le culte.

Des opposants se manifestent. Il leur répond :

"Il n'est pas question d'en faire un usage strictement religieux. L'orgue sera utilisé par l'école de musique, et pour des manifestations culturelles. Ce n'est pas un instrument de culte que l'on achète, mais un instrument de musique".

Pour l'association de la Libre Pensée : "les prétextes invoqués ne trompent personne. Les principaux bénéficiaires sont les fidèles fréquentant l'église".

Octobre 2005 : le tribunal administratif de Nantes annule la délibération municipale, et juge que "la commune a indirectement subventionné l'exercice d'un culte".

Juin 2007 : la cour administrative d'appel déclare elle aussi "illégale" la délibération municipale.

La commune se pourvoit devant le Conseil d'Etat. Le Procureur du Conseil d'Etat reconnait alors les arguments du Maire Marc GOUA, en signalant qu'il était regrettable que la Mairie n'ait pas établi une convention avec la paroisse. Le magistrat demande en conséquence l'annulation de l'arrêt de la cour d'appel de Nantes.

Les dispositions de la loi de 1905 "ne font pas obstacle à ce qu'une commune qui a acquis, afin notamment de développer l'enseignement artistique et d'organiser des manifestations culturelles dans un but d'intérêt public communal, un orgue ou tout autre objet comparable....". Sous la réserve d'établir une convention avec l'affectataire quant à l'usage et une participation financière en rapport avec l'usage en matière de cérémonies religieuses.

20 décembre 2013 : La cour administrative d'appel de Nantes a, in fine, estimé que les délibérations n'étaient pas illégales dès lors que l'orgue avait été acquis par la ville de Trélazé afin d'y développer l'enseignement artistique dispensé dans son école intercommunale de musique, et d'organiser des concerts...et que l'orgue avait été installé avec l'accord de la paroisse.

J'ai intitulé cette réunion de dimanche 19 septembre 2015 à 16 h:

"Regards croisés sur les éléments patrimoniaux de l'église du 19ème siècle".

C'est en 1850 que la paroisse d'Etel fut fondée, en se distinguant d'Erdeven; et en 1851 la commune d'ETEL à son tour devient réalité.

Peu à peu l'église- chapelle est devenue dans la deuxième moitié du 19ème un lieu qui s'individualise et s'enrichit en terme patrimonial.

L'harmonium "Debain et Cie" (Alexandre Debain a inventé le mot harmonium et déposé un brevet) deux claviers est acquis vers 1880. Sa plaque mentionne qu'il reçut la médaille d'or à l'exposition de Paris 1878).

L'autre temps fort est en 1958 quand Xavier de Langlais vient à Etel sur commande bien sûr (L'abbé Ezvan) réaliser sa grande fresque dédiée à la mer et à Marie tenant dans ses bras son enfant-dieu. La paroisse est dédiée à ND de la Nativité, et s'appelle plus communément aussi ND des Flots.

Tout est hommage à la mer dans cette église, et la naissance. On sait que les biologistes aujourd'hui sont sûrs que la vie sur terre est venue de la mer.

La fresque est en concordance avec cela et célèbre aussi la vie et les métiers de la mer : pêche, poissons, algues, conserveries.

La vierge Marie est en majesté, célébration et assomption, affirmant cette primauté féminine qui donne la vie : Mer et Mère !

Ce terroir maritime qu'est Etel allie donc : terre, mer, ciel (assomption autre mot pour désigner une "ascension"...

Il est important que les étellois prennent conscience de cette richesse, et de la valeur de ce lieu de spiritualité qui est une continuité pieuse et mémorielle.

Chacun doit pouvoir porter son regard personnel, s'émouvoir ou prier selon chaque conviction intime en chaque être. C'est un lieu de réunion qui rassemble, où l'on se retrouve pour les commémorations majeures de la vie, personnelles et officielles.

REGARDS CROISES, cela peut être aussi regard païen (de pagan = paysan, il y a aussi les paysans de la mer), et religieux.

JY Gouiffès

Le Chef Paul Kuentz nous a enchanté avec son Chœur et son Orchestre ce mardi 21 juillet à ND des Flots.

Le Requiem de Gabriel Fauré - composé lorsqu'il était en poste d'organiste à l'église de la Madeleine à Paris-, fut composé pour une maîtrise d'enfants, une harpe, et un orgue de chœur.

Cette simplicité douce et angélique est désormais déjouée lors des interprétations contemporaines, en ce sens qu'on lui préfère maintenant un effectif vocal beaucoup plus conséquent, et un orchestre au minimum "de chambre", quand il n'est pas symphonique. Nous respectons le choix de Paul Kuentz, et l'interprétation fut fort belle. On retrouva l'intimité vocale du "Pie Jesu", par la grâce d'une magnifique soprano, et le "libera me" du baryton fut magique de solennité.

Le Cantique de Jean Racine est une oeuvre de jeunesse de Gabriel Fauré, mais tout son talent s'y trouve déjà comme une miniature contenue.

Voici ce qu'écrit aussi le Télégramme sous la plume de JY Collin:

« Le chef-d'oeuvre de la musique française ! », s'enthousiasmait Paul Kuentz, mardi soir à Notre-Dame-des-Flots, en présentant le requiem composé « pour le plaisir » en 1887 par Gabriel Fauré. Après cette évocation du musicien, successeur de Saint-Saëns à la tribune de la très mondaine église de La Madeleine à Paris, de l'esprit, mais aussi l'instrumentarium de son requiem, les cors et cordes basses ont entonné la première mesure de l'Introït, très bien en place, équilibré, retenu et fluide, comme l'ensemble de l'interprétation de l'oeuvre. Avec les temps forts, attendus et joliment réussi : le « Pie-Jesus » et le « In-Paradisum » final. Très réussie, et peut-être plus encore que le requiem, l'interprétation du cantique de Jean-Racine qui suivit fut un des grands moments de ce concert, conclut par le choeur avec le final « Tollite-hostias » de l'oratorio de Noël de Saint-Saëns. Autre grand moment, dans la première partie : l'« Ave-Maria » de Caccini, magnifiquement chanté par la jeune soprano alsacienne au très timbre expressif et chaleureux, Céline Mellon, qui remplaçait Katharina Layhe, et dont le talent se révèle prometteur. Paul Kuentz a inscrit, à nouveau, Étel sur sa tournée d'août : le mardi 11 (21 h), il revient avec son orchestre interpréter ses classiques favoris : concertos de Vivaldi, canon de Pachelbel, concerto pour trompette de Telemann, avec en soliste son petit-fils, Antoine Kuentz.

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