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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 11:50

Je souhaite aujourd'hui compléter la galerie de portraits de nos musiciens bretons.

S'agissant de Jef Le Penven, c'est tenter modestement de réparer une injustice, car il mérite mieux que la notoriété restreinte qui l'environne.

Il est né le 3 novembre1919 à Pontivy (Morbihan), et il est décédé le 30 avril 1967 à Douarnenez (Finistère).

Pont-Yvi, doit son nom à un moine celte d'origine galloise du VIIème siècle. Il y construsit un petit monastère, et un pont sur le Blavet.

 

Il était compositeur et chef d'orchestre. Il dirigea l'Orchestre de Bretagne à partir de 1940, dans une période guère favorable pour faire connaitre son talent, on en conviendra!

Surtout connu aujourd'hui pour ses adaptations de poèmes tel: "Me 'zo ganet e-kreiz ar mor" de Yann-Bêr Kalloc'h (le natif de l'Ile de Groix), cette mélodie a fait son succès, puisque repris par bon nombre de grands chanteurs bretons.

Ce n'est pas une raison pour ignorer le reste de son oeuvre: vous pouvez trouver à Coop Breizh par exemple le CD enregistré par l'Orchestre de Brocéliande, sous la direction de Jacques Wojciechowski!

 

Il composa aussi des pièces de musique symphonique comme la "Cantate du Bout du Monde", créée au Festival de Cornouaille à Quimper en 1958, avec le concours de la Kervrenn de Rennes, alors champion de Bretagne.

Le texte est signé Pierre Jakez Helias, le bigouden, entré dans la mémoire collective comme auteur du "Cheval d'Orgueil".

Huit thèmes musicaux sont évoqués dans cette oeuvre, qui commentent l'épopée des Celtes:

- Printemps sacré

- Fol vagabond

- Les Pèlerins du Couchant

- Le bout du monde

- L'île des morts marins

- L'espoir de lendemain

- Le petit saint noir

- L'occident rouge

 

 La "Symphonie Morbihan"  se décompose en quatre tableaux : La Terre, les Iles, La gavotte pourlet, l'Espoir.

Ses autres oeuvres : les Celtes, le Tir Na Nog, les ballets bretons, deux contes bretons, des pièces d'orgue...Messe en l'honneur de Saint Anne, six Noels du Morbihan, une Messe de Noel.

 

Très lié avec les compositeurs de son époque, il participa à mieux faire connaître le fond traditionnel à travers ses compositions.   

Malheureusement en dehors du CD que je cite plus haut, je n'ai pas connaissance pour ma part d'autres enregistrements. Jef Le Penven était m'a-t-on dit aussi réputé pour écrire des partitions qu'il offrait généreusement,  et qui par voie de conséquence n'ont pas été éditées.

 

Il est aussi une adorable mélodie "trad" du terroir pontivien "A Pondi sur le pavé", qu'il a harmonisée avec brio, et avec une truculence merveilleuse. Le Choeur des 4 Vents de Riantec la chante encore, et c'est du bonheur!

 

 

Pour une écoute de Jef le Penven, lui-même (!), cliquez sur ce lien:

http://youtu.be/in7vbUGgF4M

 

  

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 19:03

http://youtu.be/PY3xDV574f8 (pièce de sortie de Ropartz- à l'orgue de Biarritz)

un site à propos du lieu de vie de Lanloup dans les Côtes d'Armor

http://lanloup.over-blog.com/categorie-10261009.html

 

Ropartz étudie le droit à Rennes avant d'entrer en 1885 au Conservatoire de Paris dans la classe de composition de DUBOIS, puis de MASSENEToù il se lie, entre autres, avec le jeune Georges ENESCO, mais qu'il délaisse dès 1886 pour la classe d'orgue de César FRANCK.

Il est directeur du Conservatoire de Nancy de 1894 à 1919, où il crée les classes d'alto en 1894, de trompette en 1895, de harpe et d'ORGUE en 1897, puis de trombone  en 1900. Il instaure également la saison de concerts symphoniques avec le tout jeune Orchestre du Conservatoire, ancêtre de l'Orchestre symphonique de Nancy. 

Albéric Magnard, Guy Ropartz (assis) et Eugène Ysaÿe en 1911
Guy Ropartz sonnant le cor.
Dessin humoristique par Jac Pohier.
Il devient membre de l'Union Régionale bretonne (URB) en 1898. Malgré son travail musical à Nancy et Strasbourg, il reste très proche de sa Bretagne. A noter aussi sa composition de 100 pièces pour harmonium, sous l'appellation: "au pied de l'autel". En ce temps, l'harmonium connnait ses heures de gloire, tant dans les salons, que dans l'église où il devient une alternative à l'orgue beaucoup plus onéreux. Ces 100 pièces sont très inspirées par les airs du terroir breton.

 

 

Après le décès tragique de son ami Albéric MAGNARD en 1914 et la perte de plusieurs manuscrits, Ropartz reconstitue de mémoire l'orchestration de son opéra Guercœur.

Il est ensuite directeur du Conservatoire de Strabourg de 1919 à 1929, assure parallèlement la direction de l'Orchestre Philarmonique et influence considérablement de jeunes étudiants comme Charles MUNCH.

 

Élu en 1949 membre de l'Académie des beaux-arts, 5e section (composition musicale), il succède à Georges HUE au fauteuil V. Il prend sa retraite en 1929 et se retire dans son manoir de Lanloup. En 1953, il est atteint de cécité.

  Celtique dans l'âme, Ropartz était bien le fils de ce pays « où les korrigans peuplent la lande et dansent, par les nuits lunaires autour des menhirs où les fées et les enchanteurs — Viviane et Merlin — ont pour domaine la forêt de Brocéliande, où les âmes des morts restés sans sépulture apparaissent toutes blanches au-dessus des flots de la baie des Trépassés ».

  Au lendemain de la mort de Ropartz, René Dumesnil écrivait dans "Le Monde" :

« Il y a chez Ropartz une science du folklore et de son utilisation juste qu'on admire ; mais plus souvent que l'emploi direct de motifs populaires, c'est une inspiration puisée dans le terroir même qui nourrit l'œuvre, comme la sève les arbres. »

 

(emprunts sur Wikipêdia)

 

 

 

  

 

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 19:15

http://youtu.be/in7vbUGgF4M

 

Si vous cliquez sur le lien ci-dessus, vous aurez le bonheur d'entendre ce compositeur jouer sur les grandes orgues de Ste Anne d'Auray.

Cette musique est toute en majesté et en plénitude, sans lenteur ni précipitation, le thème est exposé, bâti selon une construction très caractéristique de la musique bretonne:une première phrase reprise à la coda, puis une seconde, et en troisième lieu reprise de la première phrase. Ce qui se retrouve très souvent dans les airs à danser.

Des variations s'en suivent, jusqu'à un moment où la musique s'échappe par un changement de tonalité qui lui donne tout d'un coup une transcendance supplémentaire.

Il s'agirait d'un fragment d'une messe dédiée à St Yvi. *

Rien d'étonnant à cette dédicace, Jef Le Penven est un enfant du pays de Pontivy. Il y est né le 3.11.1919, et a achevé sa vie à Douarnenez le 30.4.1967. Une vie bien courte...

Compositeur, organiste; chef d'orchestre, il dirige l'Orchestre de Bretagne à partir de 1940 (21 ans!)

Il composa notamment de la musique symphonique, telle la "Cantate du Bout du Monde", ou la "Symphonie Morbihan".

 

Sur le répertoire religieux, rien d'étonnant qu'il ait signé une "Messe en l'honneur de Saint Anne, une Messe de Noël, et "Six Noëls du Morbihan".

 

Il choisit délibérément - quoique très lié avec les compositeurs de son époque-, à mieux faire connaitre le fond traditionnel à travers ses compositions.

Il a consacré sa vie à la Bretagne. Tout dans son oeuvre s'y rapporte: ses chants, danses, pièces d'orgue, en sus de ses compositions symphoniques ou religieuses.

 

Il aurait composé beaucoup plus d'oeuvres que celles qui sont publiées et connues. Il semblerait que - peut-être à la manière de Mozart,-  il écrivait parfois très vite, sur le papier qui se présentait, en des circonstances données, et offrait volontiers ce qu'il venait d'écrire....

Son air le plus célèbre: "Me zo ganet e kreiz ar mor" (Je suis né au milieu de la mer), fut composé sur le poème de Yann Ber Calloc'h, grand poète morbihannais, -originaire de l'île de Groix- qui évoque dans ce texte son enfance à Groix.

Cet air a été plébiscité par de multiples chanteurs bretons, en particulier Gilles Servat.

 

 

* A propos de YVI. Ce nom dérive de l'if - arbre légendaire des Celtes.

Les hagiographes évoquent un moine celte d'origine galloise du VIIème s., qui vint planter son bâton de pèlerin en Armorique. De son petit monastère (ermitage), et du pont qu'il construisit est né le bourg Pont-Yvi.

Les Vicomtes de Rohan la choisirent comme capitale de leur fief. Le monastère se développa et rayonna, en deux centres d'évangélisation : Saint Yvi près de Quimper, et près de Brest St-Divy.

Sur l'origine du personnage une autre version est citée dans "Les Saints de Bretagne", livre paru en 1717. Là, il viendrait d'Ecosse, orphelin il est recueilli par Cuthbert, év^que de Lindisfarne. Sa renommée de guérisseur fut grande, et il choisit d'émigrer en Armorique... A sa mort, son corps viendra reposer en l'église du monastère bénédictin de Wilton, dans le comté de Wilts (Angleterre)

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